Séminaire d'esthétique et philosophie de l'art
L'analyse fonctionnelle de l'œuvre d'art
Atelier dirigé par Bruno Haas et Thomas Legouge
Dans cet atelier, nous pratiquons une approche nouvelle des œuvres plastiques qui se développe également dans le domaine de l’analyse musicale, la déixis fonctionnelle. La déixis fonctionnelle se fonde sur une logique et une sémiologie du rapport à l’objet (l’événement) singulier et comporte donc une discipline de la perception qui n’est pas sans rapport aux approches phénoménologiques. Elle s’en différencie par les moyens descriptifs qu’elle propose et qui nous permet l’accès à une strate de sens "fonctionnelle" auparavant ignorée de l’analyse sémiologique, mais dont la connaissance s’ébauche depuis les débuts de la "critique d’art" de Schlegel, ainsi qu’à une dimension foncièrement historique de la perception. A part le fait de constituer une contribution à la sémiologie et à la théorie de l’image, la déixis fonctionne est une école du regard qui nous permet d’aborder notamment des œuvres d’époques révolues avec une attention accrue à l’historicité des paramètres fondamentaux de la perception.
Les séances durent 2 à 3 heures. Dans chaque séance, on n’aborde qu’une seule œuvre. Les œuvres proposées au travail commun font normalement l’objet d’une étude plus poussée par au moins l’un des membres de l’atelier.
Champ– Fond– Ecran. Penser l’image et ses lieux
2019-2020
Séminaire de Philosophie de l‘Art organisé par Bruno Haas et Thomas Le Gouge
L’interrogation philosophique sur l’image semble de plus en plus forcée à reconnaître une dimension foncièrement historique de son objet. En effet, que l’image s’installe dans un champ (campus) comme c’est le cas pour l’imagerie médiévale, qu’elle s’appuie sur un fond comme les peintres classiques le pratiquaient ou, au contraire qu’elle soit logée sur un écran comme nous l’observons aujourd’hui, le phénomène d’image demande à être réélaboré face à la différence radicale de son lieu. Dans ce séminaire, nous voudrions encourager la réflexion sur ces phénomènes en conjuguant philosophie, sémiologie et histoire de l’art.
30/10 Violaine Anger, Evry
Écrire la musique : analyser la parole, représenter le mouvement, mesurer, voir. Quelques enjeux à l'époque carolingienne
20/11 Etienne Jollet, Paris 1
Voir le fond : une question d’intérêt ?
5/02 André Gunthert, EHESS
La visibilité des images conversationnelles
26/02 Yolaine Escande, CNRS
Ecran et non-.cran : relations graphiques, effets visuels et perception du réel dans la tradition calligraphique et picturale chinoise
01/04 Cheryce von Xylander, Lüneburg
Morphologies d’écran
Les séances ont lieu à l’UFR de philosophie Paris 1 (17, rue de la Sorbonne, escalier C, 1er étage), le mercredi à 19h en salle Halbwachs au premier semestre (30/10 et 20/11), et à 19h30 en salle Cavaillès au second (5/02, 26/02, 01/04).