Dessin de la vue de la Sorbonne cÎté place

Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne

HIPHIMO UR 1451

Créé en 1983, sous le nom de Centre d'histoire des systĂšmes de pensĂ©e moderne (CHSPM EA 1451), le Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne est rattachĂ© Ă  l'Ecole doctorale de philosophie de l'universitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne. Le centre a Ă©tĂ© dirigĂ© par Olivier Bloch (de 1983 Ă  1995), AndrĂ© Tosel (de 1995 Ă  1998), Jean Salem (de 1998 Ă  2013) puis Christian Bonnet (directeur) et Paul Rateau (directeur adjoint) de 2014 Ă  2017. AprĂšs son changement de nom en fĂ©vrier 2017, le Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne, (HIPHIMO ER 1451) a Ă©tĂ© dirigĂ© de 2018 Ă  2021 par Chantal Jaquet, avec successivement David Lapoujade (2018-2019) et Bruno Haas (2020-2021) comme directeurs adjoints. Il est aujourd’hui dirigĂ© par Eric Marquer (directeur) et FrĂ©dĂ©ric Fruteau De Laclos (directeur adjoint).

Le Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne est la seule Ă©quipe de recherche en France entiĂšrement dĂ©volue Ă  l’histoire de la philosophie moderne, couvrant Ă  la fois la pĂ©riode de la Renaissance Ă  l’ñge classique (XVIe-XVIIe), les LumiĂšres (XVIIIe) et l’histoire de la philosophie du XIXe au XXe siĂšcle. DĂšs l’origine de sa fondation, avec l’exploration des manuscrits clandestins et l’étude du matĂ©rialisme, les recherches du Centre se sont dĂ©ployĂ©es suivant deux grandes lignes de force, d’une part, les rapports entre philosophie, art et littĂ©rature qui mettent l’esthĂ©tique et l’imaginaire au cƓur de la rationalitĂ©, d’autre part, l’histoire de la philosophie politique et de la philosophie sociale qui mettent la pratique au cƓur de la thĂ©orie.

Le Centre d’histoire des philosophies modernes de la Sorbonne tient son identitĂ© et son unitĂ© d’un intĂ©rĂȘt commun aux chercheurs qui y sont rattachĂ©s pour l’histoire de la philosophie "moderne", aux deux sens du terme : technique – de la Renaissance Ă  la RĂ©volution française â€“ ou courant : le prĂ©sent ou l’actuel.Il s’agit, pour une part, de comprendre comment l’histoire de la philosophie Ă©claire ou peut Ă©clairer notre prĂ©sent, en Ă©tudiant les doctrines des grands auteurs de la modernitĂ©, leurs usages et leurs effets contemporains. On peut ainsi, par exemple, interroger les spĂ©cificitĂ©s de la philosophie française actuelle en remontant Ă  ses sources, analyser les filiations et les multiples hĂ©ritages de la tradition matĂ©rialiste dans la thĂ©orie comme dans la pratique, tirer  parti des ressources offertes par Spinoza pour Ă©laborer une philosophie du corps, penser l’actualitĂ© de Marx, etc.

Il s’agit, pour une autre part, de rĂ©flĂ©chir sur la redĂ©finition incessante du passĂ© par le prĂ©sent. Le prĂ©sent nous conduit en effet Ă  reconfigurer, réévaluer, lire ou interprĂ©ter autrement le passĂ© et Ă  ouvrir ainsi de nouveaux champs de recherche nĂ©gligĂ©s ou oubliĂ©s. À cĂŽtĂ© d’une tradition monographique bien vivante qui privilĂ©gie les grandes figures de l’ñge classique (Descartes, Hobbes, Spinoza, Leibniz), ou de la philosophie allemande (Kant, Hegel, Marx), l’intĂ©rĂȘt se porte ici sur des auteurs moins connus ou moins Ă©tudiĂ©s (tels que Madame de StaĂ«l, Godwin, Fries, William James ou Meyerson), sur des mouvements ou des "Ă©coles" (le Cercle de Vienne ou l’École de Francfort), sur la littĂ©rature (Corneille, MallarmĂ©, Philip K. Dick
), ou encore sur la circulation des concepts et des philosophĂšmes dans l’aire europĂ©enne, comme ceux de perfectibilitĂ© ou de civilisation, par exemple. D’oĂč l’importance accordĂ©e Ă  la traduction, tant l’Europe philosophique moderne est avant tout une Europe polyglotte. Autrement dit, il s’agit de reconstruire l’histoire, ou la pluralitĂ© des histoires, de notre modernitĂ© Ă  travers l’étude des "traditions", des "gĂ©nĂ©alogies" et des "filiations" dans leur actualitĂ©.

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